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Sommet UE-Chine : l’UE veut être un joueur et non un terrain de jeu

Un Sommet UE-Chine s’est tenu le 14 septembre par visioconférence entre Xi Jinping, Ursula von der Leyen, Charles Michel et Angela Merkel. Les discussions ont été franches sur le commerce, la reprise post-Covid, le climat, le numérique et les droits humains. L'UE réclame davantage de réciprocité dans la relation. Un nouveau sommet se tiendra à Bruxelles entre les 27 et le président chinois, en 2021.

L'UE a exhorté la Chine à ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes si elle veut parvenir à un accord bilatéral sur les investissements avant fin 2020, tout en exprimant ses préoccupations sur Hong Kong et le sort de la minorité musulmane ouïghoure.

Considérant la Chine à la fois comme partenaire incontournable et comme "rival stratégique", l'UE assure vouloir "coopérer" tout en défendant ses intérêts et ses valeurs. Au coeur des discussions, un accord sur les investissements, en négociation depuis sept ans. Pour les Européens, il devrait permettre de voir les entreprises  de l'UE traitées de la même manière en Chine que les entreprises chinoises dans l'Union. Les 27 exigent un meilleur respect de la propriété intellectuelle, la fin des transferts de technologie imposés aux firmes étrangères en Chine et des subventions excessives aux entreprises publiques chinoises.

Autre dossier en jeu le climat: alors que l'UE se donne un objectif de neutralité carbone pour 2050, les Européens veulent pousser Pékin à viser une neutralité carbone en 2060.

Par ailleurs, les Européens ont exprimé à Xi leurs préoccupations persistantes sur Hong Kong, où l'application d'une nouvelle loi sécuritaire constitue selon eux une attaque contre les libertés du territoire.

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